Sols de schistes et grès de l'ère Primaire
Roches calcaires et dolomies du Dévonien
Roches calcaires et dolomies du Jurassique et du Trias.
Grès, conglomérats à galets de quartzite et marnes du Campanien.
Roches calcaires lacustres du Maastrichien.
Grès, limons, argiles rouges, calcaires et conglomérats du Tertiaire.
Alluvions à galets calcaires du Pliocène.
Alluvions argilo-sableuses à galets.
Éboulis de pente.
L’appellation de Saint Chinian compte 300 vignerons, disséminés sur 20 villages, caractérisés par 2 grands ensembles : les schistes & les calcaires.
Une diagonale sépare au nord ouest les schistes, au sud-est les calcaires. Au cœur de la zone de schistes, deux appellations communales, Saint Chinian-Berlou et Saint Chinian-Roquebrun témoignent de la part humaine du terroir. Ces deux odyssées racontent l’ambition collective de vignerons. Dans le verre, on déguste leurs caractères et leurs partis-pris : l’un fervent ambassadeur du carignan, l’autre de la syrah.
Réputée historiquement pour la qualité de ses vins rouges, l’appellation Saint-Chinian voit ses rosés de terroir charmer amateurs et curieux. Ses vins blancs, reconnus récemment en 2004, percent le jour. Qu’ils conjuguent les épices, les fruits, les fleurs ou le minéral, ils dénotent par leur franchise.
Du côté du petit village de Berlou, anciennement « berloup » - « printemps des loups » en latin -, les premiers indices de la présence de la vigne remonteraient à Charlemagne. Depuis, il semble qu’elle n’ait pas quitté les lieux, qu’elle se soit accrochée vaille que vaille à ces coteaux pentus, à ces sites très beaux et presque austères à la fois, en proximité immédiate des reliefs marqués des Cévennes et du Haut Languedoc…
Depuis sa création, en 2005, l’appellation Saint-Chinian Roquebrun, exclusivement rouge, permet donc une identification de terroir plus précise sur les étiquettes des cuvées produites par seulement une dizaine de domaines particuliers, sans oublier celles de la coopérative qui s’approvisionne en raisins chez quelques dizaines d’adhérents. Et quelle influence le schiste joue-t-il sur les vins locaux ? Il leur confère à la fois charme, profondeur et souplesse, quand les calcaires vont leur prêter davantage de structure. À côté des grandes AOP languedociennes comme les Corbières par exemple, l’appellation Saint-Chinian Roquebrun fait donc figure de confetti.